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.Je suis prêt à le rencontrer, afin qu’il prenne conscience de la gravité du moment.Si nous persistons à nous défier, nous disparaîtrons.— Ouri-Téchoup refuse toute conciliation et exige de prendre le commandement de l’ensemble de nos troupes.— Pour se jeter tête baissée contre les Egyptiens et subir une déroute !— D’après lui, le choc frontal est notre seule issue.— Vous êtes l’empereur, à vous de choisir entre lui et moi.Si vous adoptez la politique de votre fils, je me retirerai.Mouwattali fit quelques pas pour se réchauffer.— Il n’existe qu’une solution raisonnable, déclara avec calme la belle Poutouhépa.En tant qu’empereur, vous devez privilégier la grandeur du Hatti.Qu’Hattousil soit votre frère et Ouri-Téchoup votre fils n’a aucune importance au regard de la sauvegarde de notre peuple, et vous savez fort bien que la fureur guerrière d’Ouri-Téchoup nous conduira au désastre.— Quelle est votre solution… raisonnable ?— Personne ne peut convaincre un forcené.C’est pourquoi il faut le supprimer.Ni vous ni Hattousil ne devez être compromis dans sa disparition ; aussi m’en chargerai-je moi-même.19Moïse se leva.— Toi, ici ?— La justice m’a autorisé à te voir.— Pharaon a-t-il besoin de demander une autorisation pour visiter ses prisons ?— Dans ton cas, oui, puisque tu es accusé de meurtre.Mais tu es d’abord mon ami.— Ainsi, tu ne me rejettes pas…— Abandonne-t-on un ami dans la détresse ?Ramsès et Moïse se donnèrent une longue accolade.— Je n’ai pas eu confiance en toi, Ramsès, car je n’ai pas cru que tu viendrais.— Homme de peu de foi ! Pourquoi t’es-tu enfui ?— J’ai pensé tout d’abord que la panique pouvait expliquer mon attitude… Mais, au pays de Madiân où je m’étais caché, j’ai eu le temps de réfléchir.Ce ne fut pas une fuite, mais un appel.La cellule de Moïse était un local propre et bien aéré, au sol de terre battue.Le roi s’assit sur un tabouret à trois pieds, face à son ami hébreu.— De qui provenait cet appel ?— Du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.De Yahvé.— « Yahvé » est le nom d’une montagne, dans le désert du Sinaï ; en faire le symbole d’une divinité n’a rien d’étonnant.La montagne d’Occident, à Thèbes, n’abrite-t-elle pas la déesse du silence ?— Yahvé est le Dieu unique, il ne se réduit pas à un paysage.— Que s’est-il passé, pendant ton exil ?— Dans la montagne, j’ai rencontré Dieu, sous la forme d’un buisson ardent.Il m’a révélé Son nom : « Je suis.»— Pourquoi se limite-t-il à un seul versant de la réalité ? Atoum, le créateur, est à la fois « Celui qui est » et « Celui qui n’est pas ».— Yahvé m’a confié une mission, Ramsès ; une mission sacrée qui risque de te déplaire.Je dois faire sortir d’Egypte le peuple hébreu et le conduire vers une terre sainte.— As-tu bien entendu la voix de Dieu ?— Elle était aussi claire et profonde que la tienne.— Le désert n’est-il pas peuplé d’illusions ?— Tu ne m’entraîneras pas vers le doute ; je sais ce que j’ai vu et entendu.Ma mission a été fixée par Dieu et je la remplirai.— Parles-tu de… tous les Hébreux ?— C’est un peuple entier qui sortira libre d’Egypte.— Qui empêche un Hébreu de circuler librement ?— J’exige une reconnaissance officielle de la foi des Hébreux et l’autorisation d’entreprendre un exode.— Dans l’immédiat, il faut te sortir de prison ; c’est pourquoi je fais rechercher Abner.Son témoignage sera décisif, en faveur de l’acquittement.— Abner a peut-être quitté l’Egypte.— Tu as ma parole : aucun effort ne sera épargné pour l’amener au tribunal.— Mon amitié pour toi est intacte, Ramsès, et j’ai souhaité ta victoire, dans ta lutte contre les Hittites ; mais tu es Pharaon, et moi, le futur chef du peuple hébreu.Si tu ne te plies pas à ma volonté, je deviendrai le plus implacable de tes ennemis.— Des amis ne trouvent-ils pas toujours un terrain d’entente ?— Notre amitié comptera moins que ma mission ; même si mon cœur se déchire, je dois obéir à la voix de Yahvé.— Nous aurons le temps d’en reparler ; avant tout, tu dois recouvrer la liberté.— L’incarcération ne me pèse pas.Dans la solitude, je me prépare aux épreuves de demain.— La première pourrait être une lourde condamnation !— Yahvé me protège.— Je te le souhaite, Moïse ; en fouillant ta mémoire, ne découvres-tu pas un élément qui serait utile à ta défense ?— J’ai dit la vérité, et la vérité éclatera.— Tu ne m’aides pas beaucoup [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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