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.HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 38 La fin de Satan« L'aube est pour les Gentils comme pour les Hébreux.« Mangez le fruit des bois, buvez l'eau de la source;« N'ayez pas de souliers, pas de sac, pas de bourse,« Entrez dans les maisons et dites: Paix à tous!« Nul n'est exempt du pli sublime des genoux;« Donc, qui que vous soyez, priez.Courbez vos têtes.« Dieu, présent à la nuit, n'est pas absent des bêtes.« Dieu vit dans les lions comme dans Daniel.« Errer étant humain, faillir est véniel.« Absolvez le pécheur en condamnant la faute.« On ajoute à l'esprit ce qu'à la chair on ôte.»Il tenait compte en tout des faits accidentels.Dans le champ du supplice il disait des mots telsQue nul n'osait toucher à la première pierre;Il haïssait la haine, il combattait la guerre;Il disait: sois mon frère! à l'esclave qu'on vend;Et, tranquille, il passait comme un pardon vivant;Il blanchissait le siècle autour de lui, de sorteQue les justes, dont l'âme encor n'était pas morte,Dans ces temps sans pitié, sans pudeur, sans amour,Voyaient en s'éveillant luire deux points du jour,L'aurore dans le ciel et sur terre cet homme.Cet être était trop pur pour être vu par Rome.Pourtant parmi les juifs, dans leur temple obscurci,Chez leur roi lâche et triste, on en prenait souci;Et Caïphe y songeait dans sa chaire d'ivoire;Et, sans savoir encor ce qu'il en devait croire,Hérode était allé jusqu'à dire: Il paraîtQu'il existe un certain Jésus de Nazareth.Quelques hommes, de ceux qui ne savent pas lire,De pauvres pâtres, pris d'on ne sait quel délireEt du ravissement de l'entendre parler,Le suivaient, l'aimaient tant qu'il les faisait trembler,Et le montraient au peuple en disant: C'est le maître.L'un d'eux, vieillard, semblait près de cet homme naître;Et le plus jeune, enfant, avait l'air près de luiD'un sombre aïeul pensif, gravement ébloui.Humbles, ils lui tendaient leurs coeurs comme des urnes.Et ces hommes, pareils à des lampes nocturnesAdorant un soleil dans une vision,Etaient devant ce maître en contemplation,Et l'entouraient, ainsi qu'une auréole d'âmes.IVLES TREIZE PORTES DE JERUSALEMDans les vieux temps, l'archange aux quatre ailes de flamme,Stellial dit un jour au noir ZorobabelQuand ce maçon, porteur d'une échelle du ciel,Eut entouré Sion de murailles très fortes:HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 39 La fin de SatanPourquoi donc à la ville as-tu fait treize portes?Et Zorobabel dit: Ninive aux larges toursEut autant de portails que l'année a de jours,Pour que jamais le temps, quand du gouffre il arrive,Quel qu'il fût, ne restât en dehors de Ninive.Eh bien, dit Stellial, l'archange couvert d'yeux,Le zodiaque ayant douze signes aux cieux,Douze portes, c'était assez, mage imbécile,Pour que chacun des mois pût entrer dans la ville.Ange, j'ai fait, reprit le maçon magistrat,Treize portes afin que l'avenir entrât.Chaque année on verra par les douze premièresPasser les douze mois, portant douze lumières,Purs, sacrés, et menant par la main la saison;Par la treizième doit passer la trahison.VLA JUDEED'innombrables hameaux répandent leurs fuméesD'Arphac à Borcéos dans les six Idumées;La Judée est dorée et verte sous l'azur;Elle a des bois des monts, des lacs; son air est pur;Le vent du sud le trouble et le vent d'est le calme;Rome estime ses vins; comme l'huile de palme,L'huile d'olive abonde à flots sous son pressoir;L'ombre du Sinaï la couvre vers le soir.La Judée est la terre où de temps en temps passeUne lueur de Dieu qui se perd dans l'espace.L'Egypte est, au couchant, cette plaine des blésOù, dans les noirs tombeaux, dont les puits sont comblés,Un miroir d'or massif pend au cou des momiesPour refléter l'essaim des spectres, les lamies,Les stryges, et la face errante des démons;Au midi, les chacals, les rats, les ichneumons,Remplissent le désert; au nord, la mer murmure.La moisson en Judée est deux fois par an mûre;Le moindre champ y donne un boisseau de maïs.Ce qui va se passer dans ce fatal paysFait un nuage obscur sur l'avenir, et troubleAbraham enterré dans la caverne doubleDont on voit l'âpre brèche et le seuil délabréAu champ d'Ephron, voisin des chênes de Mambré.VILES PAROLES DU DOCTEUR DE LA LOIDeux prêtres, dont la robe est en toile d'ortie,HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 40 La fin de SatanVeillent, l'un à l'entrée et l'autre à la sortieDu Temple que jadis Salomon fit bâtirPar Oliab avec le bois du roi de Tyr.Sévère, à quelques pas des deux prêtres qui semblentFaire taire la ville où mille bruits sourds tremblent,Un docteur de la loi parle au peuple devantCe seuil terrible où luit l'arche du Dieu vivant [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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.HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 38 La fin de Satan« L'aube est pour les Gentils comme pour les Hébreux.« Mangez le fruit des bois, buvez l'eau de la source;« N'ayez pas de souliers, pas de sac, pas de bourse,« Entrez dans les maisons et dites: Paix à tous!« Nul n'est exempt du pli sublime des genoux;« Donc, qui que vous soyez, priez.Courbez vos têtes.« Dieu, présent à la nuit, n'est pas absent des bêtes.« Dieu vit dans les lions comme dans Daniel.« Errer étant humain, faillir est véniel.« Absolvez le pécheur en condamnant la faute.« On ajoute à l'esprit ce qu'à la chair on ôte.»Il tenait compte en tout des faits accidentels.Dans le champ du supplice il disait des mots telsQue nul n'osait toucher à la première pierre;Il haïssait la haine, il combattait la guerre;Il disait: sois mon frère! à l'esclave qu'on vend;Et, tranquille, il passait comme un pardon vivant;Il blanchissait le siècle autour de lui, de sorteQue les justes, dont l'âme encor n'était pas morte,Dans ces temps sans pitié, sans pudeur, sans amour,Voyaient en s'éveillant luire deux points du jour,L'aurore dans le ciel et sur terre cet homme.Cet être était trop pur pour être vu par Rome.Pourtant parmi les juifs, dans leur temple obscurci,Chez leur roi lâche et triste, on en prenait souci;Et Caïphe y songeait dans sa chaire d'ivoire;Et, sans savoir encor ce qu'il en devait croire,Hérode était allé jusqu'à dire: Il paraîtQu'il existe un certain Jésus de Nazareth.Quelques hommes, de ceux qui ne savent pas lire,De pauvres pâtres, pris d'on ne sait quel délireEt du ravissement de l'entendre parler,Le suivaient, l'aimaient tant qu'il les faisait trembler,Et le montraient au peuple en disant: C'est le maître.L'un d'eux, vieillard, semblait près de cet homme naître;Et le plus jeune, enfant, avait l'air près de luiD'un sombre aïeul pensif, gravement ébloui.Humbles, ils lui tendaient leurs coeurs comme des urnes.Et ces hommes, pareils à des lampes nocturnesAdorant un soleil dans une vision,Etaient devant ce maître en contemplation,Et l'entouraient, ainsi qu'une auréole d'âmes.IVLES TREIZE PORTES DE JERUSALEMDans les vieux temps, l'archange aux quatre ailes de flamme,Stellial dit un jour au noir ZorobabelQuand ce maçon, porteur d'une échelle du ciel,Eut entouré Sion de murailles très fortes:HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 39 La fin de SatanPourquoi donc à la ville as-tu fait treize portes?Et Zorobabel dit: Ninive aux larges toursEut autant de portails que l'année a de jours,Pour que jamais le temps, quand du gouffre il arrive,Quel qu'il fût, ne restât en dehors de Ninive.Eh bien, dit Stellial, l'archange couvert d'yeux,Le zodiaque ayant douze signes aux cieux,Douze portes, c'était assez, mage imbécile,Pour que chacun des mois pût entrer dans la ville.Ange, j'ai fait, reprit le maçon magistrat,Treize portes afin que l'avenir entrât.Chaque année on verra par les douze premièresPasser les douze mois, portant douze lumières,Purs, sacrés, et menant par la main la saison;Par la treizième doit passer la trahison.VLA JUDEED'innombrables hameaux répandent leurs fuméesD'Arphac à Borcéos dans les six Idumées;La Judée est dorée et verte sous l'azur;Elle a des bois des monts, des lacs; son air est pur;Le vent du sud le trouble et le vent d'est le calme;Rome estime ses vins; comme l'huile de palme,L'huile d'olive abonde à flots sous son pressoir;L'ombre du Sinaï la couvre vers le soir.La Judée est la terre où de temps en temps passeUne lueur de Dieu qui se perd dans l'espace.L'Egypte est, au couchant, cette plaine des blésOù, dans les noirs tombeaux, dont les puits sont comblés,Un miroir d'or massif pend au cou des momiesPour refléter l'essaim des spectres, les lamies,Les stryges, et la face errante des démons;Au midi, les chacals, les rats, les ichneumons,Remplissent le désert; au nord, la mer murmure.La moisson en Judée est deux fois par an mûre;Le moindre champ y donne un boisseau de maïs.Ce qui va se passer dans ce fatal paysFait un nuage obscur sur l'avenir, et troubleAbraham enterré dans la caverne doubleDont on voit l'âpre brèche et le seuil délabréAu champ d'Ephron, voisin des chênes de Mambré.VILES PAROLES DU DOCTEUR DE LA LOIDeux prêtres, dont la robe est en toile d'ortie,HORS DE LA TERRE II.LA PLUME DE SATAN 40 La fin de SatanVeillent, l'un à l'entrée et l'autre à la sortieDu Temple que jadis Salomon fit bâtirPar Oliab avec le bois du roi de Tyr.Sévère, à quelques pas des deux prêtres qui semblentFaire taire la ville où mille bruits sourds tremblent,Un docteur de la loi parle au peuple devantCe seuil terrible où luit l'arche du Dieu vivant [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]