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.Puis elle fond en larmes et fait ses adieux au garçon.Pour Tomoko, le mariage n’est qu’une étiquette collée sur une boîte de conserve.Peu importe le contenu, pourvu que l’apparence soit brillante, enviable, heureuse.Mais déjà, la cérémonie se déroule, de façon inexplicable, dans une atmosphère insolite.Et par la suite aucun magazine féminin ne vient demander les impressions de la jeune mariée sur cette merveilleuse vie conjugale.À la place, elle voit arriver mon ex-femme, qui réclame de l’argent.Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.Alors Tomoko se console en écrivant à ses amies des lettres où elle chante les joies de sa vie de couple.Mais son insatisfaction ne fait que croître.Malgré tout, espérant pouvoir encore redresser la situation, elle entre en contact avec Matsuyo.Elle va de déception en déception.Et si elle s’enfuyait avec Kuroda… Ce serait peut-être au moins, à défaut d’autre chose, une façon de me démonter complètement.Elle en est là, à tourner en rond, quand arrive le télégramme de Tsuyuko.Si Tomoko ne se décide pas maintenant, c’est moi qui m’enfuirai.Et elle avait donc pris les devants.J’étais sûr de ne pas me tromper beaucoup en imaginant les choses ainsi.L’aube était proche quand je rentrai chez moi après avoir pris congé des parents de Tomoko.Je me retrouvai seul dans la chambre, et restai un long moment assis sur le lit, l’esprit dans le vague.Je vis les pantoufles rouges de Tomoko, rangées au pied du lit, et les lettres, posées sur la coiffeuse, telles que je les avais laissées la veille.J’avais l’impression à présent qu’elles me regardaient d’un air de pitié, comme si elles avaient pris la place de Tomoko.Je revis le visage de Matsuyo au moment où elle disait : « Même la corde au cou comme maintenant, tu ne renoncerais pour rien au monde à ta vanité ! » Depuis hier, les rôles s’étaient inversés, à présent c’était moi la risée de tous.Et j’allais accepter une chose pareille ? Une fois de plus, ma pensée vacillait.J’en revenais toujours au même point : je me suis fait avoir par une gamine ! Plus j’essayais de chasser cette idée, plus elle s’incrustait dans mon esprit.Et j’avais beau me dire qu’à tous égards je n’avais pas été pour Tomoko ce qu’on peut appeler un mari honnête, et que d’ailleurs je n’avais jamais éprouvé de véritable amour pour elle, la seule idée qu’elle avait pris les devants me remplissait d’une colère folle.Je la retrouverai, même si je dois remuer ciel et terre ! Seuls des mots aussi véhéments que ceux-là auraient pu exprimer ma rage.Parfaitement ! Je la retrouverai, même si elle est partie à l’autre bout du monde ! Je la retrouverai, je la ramènerai à la maison, et cette fois, je lui rendrai la pareille ! Bientôt, rebelle à tous les raisonnements, ce désir se cristallisa et m’envahit tout entier.Et sa violence me secoua bien plus fortement que le sentiment éprouvé la veille, quand j’avais décidé, en présence de Tsuyuko, que j’étais prêt à tous les sacrifices pour ne plus la perdre.Au matin, j’attendis en somnolant les nouvelles que m’avait promises la sœur de Kuroda.Bientôt, un messager arriva, me disant que le garçon, effectivement, n’avait toujours pas rejoint le domicile de ses parents à Hiroshima, mais qu’on me mettrait au courant dès qu’on aurait retrouvé sa trace.Donc, j’avais presque fait mouche avec mes suppositions.Je sortis sur-le-champ, et rendis visite successivement à toutes les amies que Tomoko devait, d’après moi, fréquenter.Je terminai, tard dans la soirée, par l’appartement de Momoko, à Akasaka.Momoko était cette fille aux cheveux courts qui se trouvait dans l’atelier de Baba le jour ou j’avais rencontré Tomoko pour la première fois.Quand j’arrivai chez elle, elle n’était pas encore couchée.Plantée devant son miroir, dans la pièce étroite jonchée de vêtements, elle était en train d’essayer en minaudant un chapeau qu’elle venait d’acheter le jour même.« Ça alors ! C’est vraiment incroyable ! » s’exclama-t-elle en forçant le ton, sans chercher à dissimuler le plaisir instinctif que lui procurait n’importe quel potin.« Vous n’êtes pas allé voir à l’hôtel Hibiya ? Tatsuko y logeait, ces derniers temps… C’est certainement la première personne avec qui Tomoko entrerait en contact.D’ailleurs ces temps-ci Tomoko était toujours fourrée chez elle ! »Tatsuko, une autre amie de Tomoko, était récemment revenue à Tôkyô après avoir séjourné un certain temps chez ses parents à Shinshû.« Alors elle allait la voir tous les jours, à son retour de l’hôpital ?— De l’hôpital ? » Momoko éclata de rire.« Oh non, monsieur Yuasa, vous avez vraiment cru à cette histoire d’hôpital ? Mais son hôpital, c’était Kuroda, voyons ! »J’eus un sourire amer [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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.Puis elle fond en larmes et fait ses adieux au garçon.Pour Tomoko, le mariage n’est qu’une étiquette collée sur une boîte de conserve.Peu importe le contenu, pourvu que l’apparence soit brillante, enviable, heureuse.Mais déjà, la cérémonie se déroule, de façon inexplicable, dans une atmosphère insolite.Et par la suite aucun magazine féminin ne vient demander les impressions de la jeune mariée sur cette merveilleuse vie conjugale.À la place, elle voit arriver mon ex-femme, qui réclame de l’argent.Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.Alors Tomoko se console en écrivant à ses amies des lettres où elle chante les joies de sa vie de couple.Mais son insatisfaction ne fait que croître.Malgré tout, espérant pouvoir encore redresser la situation, elle entre en contact avec Matsuyo.Elle va de déception en déception.Et si elle s’enfuyait avec Kuroda… Ce serait peut-être au moins, à défaut d’autre chose, une façon de me démonter complètement.Elle en est là, à tourner en rond, quand arrive le télégramme de Tsuyuko.Si Tomoko ne se décide pas maintenant, c’est moi qui m’enfuirai.Et elle avait donc pris les devants.J’étais sûr de ne pas me tromper beaucoup en imaginant les choses ainsi.L’aube était proche quand je rentrai chez moi après avoir pris congé des parents de Tomoko.Je me retrouvai seul dans la chambre, et restai un long moment assis sur le lit, l’esprit dans le vague.Je vis les pantoufles rouges de Tomoko, rangées au pied du lit, et les lettres, posées sur la coiffeuse, telles que je les avais laissées la veille.J’avais l’impression à présent qu’elles me regardaient d’un air de pitié, comme si elles avaient pris la place de Tomoko.Je revis le visage de Matsuyo au moment où elle disait : « Même la corde au cou comme maintenant, tu ne renoncerais pour rien au monde à ta vanité ! » Depuis hier, les rôles s’étaient inversés, à présent c’était moi la risée de tous.Et j’allais accepter une chose pareille ? Une fois de plus, ma pensée vacillait.J’en revenais toujours au même point : je me suis fait avoir par une gamine ! Plus j’essayais de chasser cette idée, plus elle s’incrustait dans mon esprit.Et j’avais beau me dire qu’à tous égards je n’avais pas été pour Tomoko ce qu’on peut appeler un mari honnête, et que d’ailleurs je n’avais jamais éprouvé de véritable amour pour elle, la seule idée qu’elle avait pris les devants me remplissait d’une colère folle.Je la retrouverai, même si je dois remuer ciel et terre ! Seuls des mots aussi véhéments que ceux-là auraient pu exprimer ma rage.Parfaitement ! Je la retrouverai, même si elle est partie à l’autre bout du monde ! Je la retrouverai, je la ramènerai à la maison, et cette fois, je lui rendrai la pareille ! Bientôt, rebelle à tous les raisonnements, ce désir se cristallisa et m’envahit tout entier.Et sa violence me secoua bien plus fortement que le sentiment éprouvé la veille, quand j’avais décidé, en présence de Tsuyuko, que j’étais prêt à tous les sacrifices pour ne plus la perdre.Au matin, j’attendis en somnolant les nouvelles que m’avait promises la sœur de Kuroda.Bientôt, un messager arriva, me disant que le garçon, effectivement, n’avait toujours pas rejoint le domicile de ses parents à Hiroshima, mais qu’on me mettrait au courant dès qu’on aurait retrouvé sa trace.Donc, j’avais presque fait mouche avec mes suppositions.Je sortis sur-le-champ, et rendis visite successivement à toutes les amies que Tomoko devait, d’après moi, fréquenter.Je terminai, tard dans la soirée, par l’appartement de Momoko, à Akasaka.Momoko était cette fille aux cheveux courts qui se trouvait dans l’atelier de Baba le jour ou j’avais rencontré Tomoko pour la première fois.Quand j’arrivai chez elle, elle n’était pas encore couchée.Plantée devant son miroir, dans la pièce étroite jonchée de vêtements, elle était en train d’essayer en minaudant un chapeau qu’elle venait d’acheter le jour même.« Ça alors ! C’est vraiment incroyable ! » s’exclama-t-elle en forçant le ton, sans chercher à dissimuler le plaisir instinctif que lui procurait n’importe quel potin.« Vous n’êtes pas allé voir à l’hôtel Hibiya ? Tatsuko y logeait, ces derniers temps… C’est certainement la première personne avec qui Tomoko entrerait en contact.D’ailleurs ces temps-ci Tomoko était toujours fourrée chez elle ! »Tatsuko, une autre amie de Tomoko, était récemment revenue à Tôkyô après avoir séjourné un certain temps chez ses parents à Shinshû.« Alors elle allait la voir tous les jours, à son retour de l’hôpital ?— De l’hôpital ? » Momoko éclata de rire.« Oh non, monsieur Yuasa, vous avez vraiment cru à cette histoire d’hôpital ? Mais son hôpital, c’était Kuroda, voyons ! »J’eus un sourire amer [ Pobierz całość w formacie PDF ]