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.Il n'est même pas prudent, semble-t-il, qu'on soit porté à cette confiance, et il semble aucontraire préférable (pour la moralité) « de travailler à son salut avec crainte et tremble-ment » (dure parole qui, mal comprise, peut pousser au plus sombre fanatisme) ; et cepen-dant, si l'on n'avait aucune confiance à l'intention une fois adoptée, il ne serait guère possiblede persévérer sans relâche dans cette intention.Or, sans s'abandonner à aucun fanatisme,doucereux ou terrifiant, on trouve ce qu'il faut penser en comparant la conduite qu'on a tenue1Ne perdez pas de vue que ce qu'on veut dire par là ce n'est pas que l'intention doit servir de compensation aumanque de justice (die Ermangelung des Pflichtmässigen) et par suite au mal effectif dans cette série infinie(il est plutôt présupposé qu'on doit trouver en elle la manière d être morale qui rend l'homme agréable àDieu) ; mais que l'intention qui remplace la totalité de cette série d'approximations continues se poursuivantà l'infini, se borne à suppléer à l'imperfection inséparablement liée à l'existence de n'importe quel être dansle temps et qui fait qu'on ne peut jamais être complètement ce qu'on se propose de devenir ; quant à lacompensation des transgressions commises au cours de ce progrès, il en sera parlé dans la solution de latroisième difficulté. Emmanuel Kant  La Religion dans les limites de la Raison (1794) 58avec la résolution qu'on a prise.- En effet, l'homme qui, depuis l'époque où il a adopté lesprincipes du bien, a observé, pendant une vie assez longue, l'effet de ces principes sur sesactes (auf die That), c'està-dire sur sa conduite toujours en progrès vers le mieux, et trouvedans ce fait des motifs de conclure, ne fùt-ce que par présomption, à une foncière amélio-ration de son intention, peut bien aussi raisonnablement espérer - les progrès de ce genre,pourvu qu'ils aient un bon principe ne faisant qu'augmenter toujours les forces en vue dessuivants - qu'il ne quittera plus dasn cette vie terrestre la voie dans.laquelle il s'est engagé,mais qu'il y marchera toujours d'un pas plus courageux encore, et même que, si, après cettevie, une autre s'ouvre devant lui, les circonstances étant devenues autres, il continueracependant, selon toute apparence, guidé par le même principe, à suivre le même.chemin et àse rapprocher toujours davantage du but inaccessible de la perfection, parce que, d'après cequ'il a observé en lui jusqu'ici, il peut tenir son intention Pour foncièrement améliorée.Aucontraire, celui qui, même après avoir souvent pris la résolution de s'attacher au bien, n'ajamais trouvé pourtant qu'il pût s'y tenir, est constamment retombé dans le mal, ou même adû, dans le cours de sa vie, constater en lui-même une chute toujours plus grande, glissant dumal au pire, comme sur une pente, celui-là raisonnablement ne peut pas se donner l'espoir,que, s'il avait encore à vivre ici-bas plus longtemps, ou qu'il eût aussi devant lui une viefuture en réserve, il réussirait à mieux faire, parce que, à ces indices, il doit juger que lacorruption est enracinée dans son intention.Or la première alternative met sous nos yeux unavenir qui s'étend à perte de vue, mais que nous désirons parce qu'il est heureux, tandis quela seconde nous présente une misère également sans fin, - c est-à-dire que toutes les deuxnous découvrent, au regard des hommes, d'après ce qu'ils peuvent juger, une éternitébienheureuse ou malheureuse, représentations qui sont assez puissantes l'une et l'autre pourexciter les uns à se tranquiliser et à s'affermir dans le bien, et pour réveiller dans les autres lesremords de conscience qui poussant à se libérer, autant que possible, du mal, et qui parconséquent, peuvent toutes les deux nous servir de mobiles, sans qu'il soit nécessaire d'allerjusqu à supposer objectivement une éternité de bien ou de mal, comme devant être le sort del homme et de convertir ces idées en propositions dogmatiques 1, prétendues connaissances et1Au nombre des questions qui, en, admettant qu'on pût y répondre, ne comporteraient que des solutions, donton ne pourrait faire aucun profit sérieux (et que pour ce motif on pourrait appeler des questions puérilles), setrouve celle-ci : les peines de l enfer seront-elles finies ou doivent-elles être des peines éternelles ? Si l'onenseignait qu'elles sont finies, pas mal de gens, on peut le craindre (comme tous ceux qui croient aupurgatoire, ou comme ce matelot des Voyages de Moore), diraient : « J'espère bien pouvoir les supporter.»Si l'on soutenait l'autre thèse et qu'on en fit un article de foi, on pourrait bien, malgré le dessein que l'on sepropose, laisser la porte ouverte à l'espérance d'une complète impunité après la plus scélérate des vies.Eneffet, puisque à l'heure du tardif repentir, sur la fin de la vie, le prêtre auquel on demande conseil et dont onattend des consolations doit trouver, malgré tout, cruel et inhumain d'annoncer à un homme sa réprobationéternelle, et puisqu'il ne trouve point de milieu entre une pareille réprobation et l'absolution complète[(punition éternelle ou point de punition)], il doit lui faire espérer le pardon, c'est-à-dire lui promettre de letransformer en un tour de main en un homme agréable à Dieu ; car alors comme il n'est plus temps d'entrerdans la voie d une bonne vie, des aveux repentants, des formules de foi et même des promesses de changersa façon de vivre, dans le cas où l'on se verrait accorder un plus long sursis, tout cela tient lieu de moyens [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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