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.Le capitaine était venu prendre la barre, l un des hommes àl avant, l autre dans la chambre des machines.L ordre n allait-il pas m être donné de rentrer dans macabane ?&Il n en fut rien, à mon extrême satisfaction, et, pour tout dire,personne ne s occupait de moi, pas plus que si je n eusse été àbord&J observais, non sans une vive émotion, l approche desdestroyers.À moins de deux milles alors, ils évoluaient demanière à tenir l Épouvante entre deux feux.Quant au Maître du Monde, sa figure ne montrait que le plusprofond dédain.Ne savait-il pas que ces destroyers ne pouvaientrien contre lui& Un ordre envoyé à la machine et il lesdistancerait, si rapides fussent-ils !& En quelques tours demoteur, l Épouvante serait hors de la portée de leurs canons ; etce n est pas dans les profondeurs de l Érié que les projectilesiraient atteindre le sous-marin !&Dix minutes plus tard, c est à peine si un mille nous séparaitdes deux bâtiments qui nous donnaient la chasse&- 144 -Le capitaine les laissa s approcher encore.Puis il appuya surla manette, et l Épouvante, sous l action redoublée de sespropulseurs, bondit à la surface du lac.Elle se jouait de cesdestroyers, et, au lieu de revenir en arrière, continua sa marcheen avant ! Qui sait si elle n aurait pas l audace de passer entre eux,de les entraîner à sa suite jusqu à l heure où, la nuit venue, ilsseraient forcés d abandonner cette poursuite inutile.La ville de Buffalo se dessinait alors sur la rive de l Érié.Jevoyais distinctement ses édifices, ses clochers, ses élévators.Unpeu plus au nord-ouest s ouvrait le Niagara, à quatre ou cinqmilles de distance.Dans ces conditions, à quel parti devais-je m arrêter ?& Étantbon nageur, lorsque nous serions par le travers des destroyers, ouplutôt entre eux, ne serait-ce pas l occasion de me jeter à l eau,occasion qui ne se reproduirait peut-être plus ?& Le capitaine nepourrait s attarder à me reprendre !& En plongeant, n aurais-jepas chance de lui échapper ?& Je serais aperçu de l un ou del autre navire& Qui sait si les commandants n avaient pas étéprévenus de ma présence possible à bord de l Épouvante ?& Uneembarcation viendrait me recueillir ?&Évidemment, les chances de succès seraient plus grandes sil Épouvante s engageait entre les rives du Niagara.À la hauteurde l île Navy, je pourrais prendre pied sur un territoire que jeconnaissais bien& Mais, supposer que le capitaine se lancerait surcette rivière barrée par les cataractes, cela me paraissaitimpossible& Donc, je résolus de laisser les destroyers s approcherdavantage, et, le moment venu, je me déciderais&Car, faut-il l avouer, ma décision n était pas arrêtée& Non !&je ne pouvais me résigner, en m échappant, à perdre toute chancede pénétrer ce mystère& Mes instincts de policier se révoltaient àcette pensée que je n avais qu à étendre la main pour saisir cethomme mis hors la loi !& Non ! je ne me sauverais pas !& C eût- 145 -été abandonner pour jamais la partie !& Il est vrai, quel sortm attendait et jusqu où m entraînerait l Épouvante, si je restais àbord ?&Il était six heures et un quart.Les destroyers serapprochaient, laissant entre eux une distance de douze à quinzeencablures.L Épouvante, sans même forcer sa vitesse, netarderait pas à avoir l un sur bâbord, l autre sur tribord.Je n avais pas quitté ma place.L homme de l avant était prèsde moi.Immobile à la barre, les yeux brillants sous ses sourcilscontractés, le capitaine attendait peut-être l instant d en finir parune dernière manSuvre&Soudain, une détonation retentit à bord du destroyer degauche.Un projectile, rasant la surface des eaux, passa sur l avantde l Épouvante et disparut à l arrière du destroyer de droite.Je me redressai.Debout à mon côté, l homme semblaitguetter un signe du capitaine&Celui-ci ne tourna même pas la tête, et jamais je n oublierail impression de mépris qui se peignait sur son visage !&À l instant, je fus poussé vers le panneau de ma cabine quis abattit sur moi, tandis que les autres panneaux se refermaient [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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.Le capitaine était venu prendre la barre, l un des hommes àl avant, l autre dans la chambre des machines.L ordre n allait-il pas m être donné de rentrer dans macabane ?&Il n en fut rien, à mon extrême satisfaction, et, pour tout dire,personne ne s occupait de moi, pas plus que si je n eusse été àbord&J observais, non sans une vive émotion, l approche desdestroyers.À moins de deux milles alors, ils évoluaient demanière à tenir l Épouvante entre deux feux.Quant au Maître du Monde, sa figure ne montrait que le plusprofond dédain.Ne savait-il pas que ces destroyers ne pouvaientrien contre lui& Un ordre envoyé à la machine et il lesdistancerait, si rapides fussent-ils !& En quelques tours demoteur, l Épouvante serait hors de la portée de leurs canons ; etce n est pas dans les profondeurs de l Érié que les projectilesiraient atteindre le sous-marin !&Dix minutes plus tard, c est à peine si un mille nous séparaitdes deux bâtiments qui nous donnaient la chasse&- 144 -Le capitaine les laissa s approcher encore.Puis il appuya surla manette, et l Épouvante, sous l action redoublée de sespropulseurs, bondit à la surface du lac.Elle se jouait de cesdestroyers, et, au lieu de revenir en arrière, continua sa marcheen avant ! Qui sait si elle n aurait pas l audace de passer entre eux,de les entraîner à sa suite jusqu à l heure où, la nuit venue, ilsseraient forcés d abandonner cette poursuite inutile.La ville de Buffalo se dessinait alors sur la rive de l Érié.Jevoyais distinctement ses édifices, ses clochers, ses élévators.Unpeu plus au nord-ouest s ouvrait le Niagara, à quatre ou cinqmilles de distance.Dans ces conditions, à quel parti devais-je m arrêter ?& Étantbon nageur, lorsque nous serions par le travers des destroyers, ouplutôt entre eux, ne serait-ce pas l occasion de me jeter à l eau,occasion qui ne se reproduirait peut-être plus ?& Le capitaine nepourrait s attarder à me reprendre !& En plongeant, n aurais-jepas chance de lui échapper ?& Je serais aperçu de l un ou del autre navire& Qui sait si les commandants n avaient pas étéprévenus de ma présence possible à bord de l Épouvante ?& Uneembarcation viendrait me recueillir ?&Évidemment, les chances de succès seraient plus grandes sil Épouvante s engageait entre les rives du Niagara.À la hauteurde l île Navy, je pourrais prendre pied sur un territoire que jeconnaissais bien& Mais, supposer que le capitaine se lancerait surcette rivière barrée par les cataractes, cela me paraissaitimpossible& Donc, je résolus de laisser les destroyers s approcherdavantage, et, le moment venu, je me déciderais&Car, faut-il l avouer, ma décision n était pas arrêtée& Non !&je ne pouvais me résigner, en m échappant, à perdre toute chancede pénétrer ce mystère& Mes instincts de policier se révoltaient àcette pensée que je n avais qu à étendre la main pour saisir cethomme mis hors la loi !& Non ! je ne me sauverais pas !& C eût- 145 -été abandonner pour jamais la partie !& Il est vrai, quel sortm attendait et jusqu où m entraînerait l Épouvante, si je restais àbord ?&Il était six heures et un quart.Les destroyers serapprochaient, laissant entre eux une distance de douze à quinzeencablures.L Épouvante, sans même forcer sa vitesse, netarderait pas à avoir l un sur bâbord, l autre sur tribord.Je n avais pas quitté ma place.L homme de l avant était prèsde moi.Immobile à la barre, les yeux brillants sous ses sourcilscontractés, le capitaine attendait peut-être l instant d en finir parune dernière manSuvre&Soudain, une détonation retentit à bord du destroyer degauche.Un projectile, rasant la surface des eaux, passa sur l avantde l Épouvante et disparut à l arrière du destroyer de droite.Je me redressai.Debout à mon côté, l homme semblaitguetter un signe du capitaine&Celui-ci ne tourna même pas la tête, et jamais je n oublierail impression de mépris qui se peignait sur son visage !&À l instant, je fus poussé vers le panneau de ma cabine quis abattit sur moi, tandis que les autres panneaux se refermaient [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]