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.Pas mal, comme réponse.Je suis convaincu.- L'un des avocats du cabinet a dit que Mr.Holmes avait en permanence un revolver chargé dans un tiroir de son bureau.Est-ce vrai ?- Vous avez d'excellents informateurs.J'aimerais parler avec cet avocat.(Rires.) La réponse est que je n'en sais rien.Mais nous enquêtons sur ce point.Roosevelt s'approche à son tour :- Nous vérifions toutes les hypothèses.Skipper semble contrarié :- Il est bien évident que nous n'encourageons pas les gens à cacher des armes dans leur bureau.C'est maintenant la très sérieuse journaliste de Channel 7 qui lance :- Il paraît qu'on a trouvé en même temps que les corps une lettre établissant le suicide ?- Pas de commentaire, répond Skipper, très vite.- Estimez-vous avoir affaire à un suicide ou à un homicide ?Roosevelt s'avance :- La mort de Ms.Kennedy est très probablement un homicide.L'enquête se poursuit.La jolie blonde de Channel 7 joue des coudes pour se glisser au premier rang :- Mr.G‚tes, quelle est votre intime conviction ? Y a-t-il eu suicide, ou non ?Roosevelt tente d'intercepter Skipper avant que celui-ci n'at-teigne le micro, mais Skipper le repousse :- Chère mademoiselle, dit-il, Bob Holmes était mon associéet mon ami.Je dois maintenant faire confiance à la police de San Francisco, qui est chargée de cette enquête, en la personne de l'inspecteur Johnson, un homme de grand talent et de grande expérience.Il va, avec ses hommes, mener ses investigations, et je déciderai en dernier recours s'il y a lieu de poursuivre telle ou telle personne.C'est tout ce que j'ai à dire pour aujourd'hui.J'éteins la télé.- Alors, qu'en penses-tu ? demande Rosie.- Il ne s'en est pas trop mal tiré, pour une première fois.- Je ne parlais pas de Skipper, idiot.Mais ces meurtres ? Tu as bien une idée ?- Ils ne disent pas tout.Il y aurait d'autres questions à leur poser.- Lesquelles ?- ¿ propos de Vince Russo, par exemple.Il s'est volatilisé.Son nom n'a même pas été prononcé.Et rien n'a été dit sur l'affaire qui était censée se conclure ce soir-là.Rien non plus sur le divorce de Bob.Rosie hausse les épaules :- Je dois être au tribunal dans vingt minutes.¿ plus tard !- Mon Dieu, Mikey.Vous m'aviez dit que ce serait modeste, mais c'est carrément ridicule !Il est midi et quart, le même jour, et Doris est venue voir ma nouvelle installation.- Ce n'est pas un bureau, c'est un placard !Elle me prend le bras, fronce les narines :- quelle est cette odeur ?- Du porc sauce aigre-douce, je crois.Rosie m'a prévenu.Mon bureau commence à sentir la cuisine chinoise tous les jours vers le milieu de la matinée.- Vous vous y ferez, Mikey.- Espérons.- Comment va Gr‚ce ?- Très bien.Et Jenny?- Comme ci, comme ça.Des problèmes avec son petit ami.Vous savez ce que c'est.On continue à bavarder.Elle me dit que les choses commencent à se calmer chez Simpson & G‚tes.Elle travaille maintenant pour un autre avocat.Elle envisage de prendre quelques semaines de vacances et de s'offrir un séjour aux Bahamas.- Je vous ai apporté quelque chose, Mikey.Elle plonge la main dans un sachet et en retire une petite plante verte qu'elle me tend :- Pour décorer votre bureau.- Merci.Il en a bien besoin.- C'est ce que je vois.(Elle regarde la photo de Gr‚ce.) J'ai un service à vous demander, Mikey.- Tout ce que vous voudrez.Elle sort de son sac une enveloppe en papier kraft.- Ouvrez.J'ouvre.Il y a un chèque de cent dollars à mon nom, avec le mot " Provision " sur le volet détachable.Et une courte lettre indiquant qu'elle charge le cabinet de Michael J.Daley d'être son représentant légal en toutes circonstances.Et une copie de son testament.- Mais, Doris.Elle m'interrompt :- Mikey, combien de clients avez-vous ?Je baisse les yeux sans rien dire.- C'est ce que je pensais.Eh bien, maintenant vous en avez un.- Ecoutez, Doris, je ne peux pas.- Mais si, vous pouvez.Ce n'est pas de la charité.J'ai besoin de vous pour modifier mon testament.- Doris, il y a un tas de gens chez Simpson & G‚tes qui pourraient vous aider à faire ça.Elle lève la main :- Si j'avais voulu quelqu'un du cabinet pour me représenter, je ne serais pas ici.Pendant combien de temps avons-nous travaillé ensemble ?- ¿ peu près cinq ans.- Combien de bagarres entre nous ?- Très peu.- Et j'en ai gagné combien ?- Toutes.- Eh bien, je vais encore gagner celle-ci.(Elle sourit.) Vous n'êtes pas obligé d'encaisser le chèque.- Je vais l'encadrer, si vous le permettez.- Très bien.Le cabinet de Michael J.Daley est donc officiellement ouvert.- Puis-je vous inviter à déjeuner ?- Certainement.Ce porc sauce aigre-douce sent rudement bon." Un grand humaniste."" HOLMES, John Robert Jr., décédé à l'‚ge de quarante-huit ans le 30 décembre 1992.…poux aiméd'Elisabeth, père de sept enfants.Associé estimédu cabinet juridique international Simpson & G‚tes.La cérémonie religieuse aura lieu à dix heures du matin ce mardi 6 janvier, Gr‚ce Cathe-dral, San Francisco.Les donations à sa mémoire sont à adresser à l'Association des juristes contre la violence."Rubrique nécrologique,San Francisco Chronicle.Mardi 6 janvier.- Vous avez lu la nécro de Bob, Mike ? On croirait entendre parler de cette putain de mère Teresa, ma parole !C'est Arthur Patton qui s'exprime, par ce matin brumeux, sur le parvis de la magnifique cathédrale o˘ j'attends, en compagnie de Rosie, l'arrivée de JoÎl.Shari, deuxième épouse d'Arthur et tout aussi décorative que la première, sourit poliment.¿ dix-neuf ans, Shari avait déjà derrière elle une petite carrière de mannequin lorsqu'elle a été embauchée comme standardiste-réceptionniste chez Simpson & G‚tes.Elle a fait son chemin depuis, et on ne devinerait jamais, à les voir tous les deux, qu'elle et Art sont engagés dans un divorce au couteau.Je me penche pour ne pas être entendu au-delà de notre petit groupe :- Ma foi, Art, tout dépend du sens que vous donnez au terme de " putain " dans ce contexte.Rosie étouffe un petit rire.Shari continue à sourire.Art fait celui qui n'a pas entendu.Ils entrent.Bob m'a dit il y a quelques mois que le jour o˘ il mourrait il voulait qu'on lui fasse exactement les mêmes funérailles que celles de Lady Di, mais qu'à la place d'Elton John et " Candie in thé Wind " il préférerait que Bruce Springsteen vienne chanter" Born to Run ".Et finalement, la cérémonie concoctée par Beth Holmes n'est pas si éloignée de ce qu'il souhaitait.Le parvis de la cathédrale fait penser à la soirée de remise des oscars.Les cameramen et les journalistes se bousculent.La messe va être filmée.Deux hélicoptères de la protection civile tournent au-dessus de nous.Beaucoup de gens ne sont venus que dans l'espoir de voir des célébrités.Tout le monde est sur son trente et un.On attend un millier de personnes.Rosie est sympa.Déjà, en temps normal, ce n'est jamais drôle d'enterrer les gens.Mais enterrer les abrutis de l'ancienne boîte de son mari, c'est carrément de l'abnégation [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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.Pas mal, comme réponse.Je suis convaincu.- L'un des avocats du cabinet a dit que Mr.Holmes avait en permanence un revolver chargé dans un tiroir de son bureau.Est-ce vrai ?- Vous avez d'excellents informateurs.J'aimerais parler avec cet avocat.(Rires.) La réponse est que je n'en sais rien.Mais nous enquêtons sur ce point.Roosevelt s'approche à son tour :- Nous vérifions toutes les hypothèses.Skipper semble contrarié :- Il est bien évident que nous n'encourageons pas les gens à cacher des armes dans leur bureau.C'est maintenant la très sérieuse journaliste de Channel 7 qui lance :- Il paraît qu'on a trouvé en même temps que les corps une lettre établissant le suicide ?- Pas de commentaire, répond Skipper, très vite.- Estimez-vous avoir affaire à un suicide ou à un homicide ?Roosevelt s'avance :- La mort de Ms.Kennedy est très probablement un homicide.L'enquête se poursuit.La jolie blonde de Channel 7 joue des coudes pour se glisser au premier rang :- Mr.G‚tes, quelle est votre intime conviction ? Y a-t-il eu suicide, ou non ?Roosevelt tente d'intercepter Skipper avant que celui-ci n'at-teigne le micro, mais Skipper le repousse :- Chère mademoiselle, dit-il, Bob Holmes était mon associéet mon ami.Je dois maintenant faire confiance à la police de San Francisco, qui est chargée de cette enquête, en la personne de l'inspecteur Johnson, un homme de grand talent et de grande expérience.Il va, avec ses hommes, mener ses investigations, et je déciderai en dernier recours s'il y a lieu de poursuivre telle ou telle personne.C'est tout ce que j'ai à dire pour aujourd'hui.J'éteins la télé.- Alors, qu'en penses-tu ? demande Rosie.- Il ne s'en est pas trop mal tiré, pour une première fois.- Je ne parlais pas de Skipper, idiot.Mais ces meurtres ? Tu as bien une idée ?- Ils ne disent pas tout.Il y aurait d'autres questions à leur poser.- Lesquelles ?- ¿ propos de Vince Russo, par exemple.Il s'est volatilisé.Son nom n'a même pas été prononcé.Et rien n'a été dit sur l'affaire qui était censée se conclure ce soir-là.Rien non plus sur le divorce de Bob.Rosie hausse les épaules :- Je dois être au tribunal dans vingt minutes.¿ plus tard !- Mon Dieu, Mikey.Vous m'aviez dit que ce serait modeste, mais c'est carrément ridicule !Il est midi et quart, le même jour, et Doris est venue voir ma nouvelle installation.- Ce n'est pas un bureau, c'est un placard !Elle me prend le bras, fronce les narines :- quelle est cette odeur ?- Du porc sauce aigre-douce, je crois.Rosie m'a prévenu.Mon bureau commence à sentir la cuisine chinoise tous les jours vers le milieu de la matinée.- Vous vous y ferez, Mikey.- Espérons.- Comment va Gr‚ce ?- Très bien.Et Jenny?- Comme ci, comme ça.Des problèmes avec son petit ami.Vous savez ce que c'est.On continue à bavarder.Elle me dit que les choses commencent à se calmer chez Simpson & G‚tes.Elle travaille maintenant pour un autre avocat.Elle envisage de prendre quelques semaines de vacances et de s'offrir un séjour aux Bahamas.- Je vous ai apporté quelque chose, Mikey.Elle plonge la main dans un sachet et en retire une petite plante verte qu'elle me tend :- Pour décorer votre bureau.- Merci.Il en a bien besoin.- C'est ce que je vois.(Elle regarde la photo de Gr‚ce.) J'ai un service à vous demander, Mikey.- Tout ce que vous voudrez.Elle sort de son sac une enveloppe en papier kraft.- Ouvrez.J'ouvre.Il y a un chèque de cent dollars à mon nom, avec le mot " Provision " sur le volet détachable.Et une courte lettre indiquant qu'elle charge le cabinet de Michael J.Daley d'être son représentant légal en toutes circonstances.Et une copie de son testament.- Mais, Doris.Elle m'interrompt :- Mikey, combien de clients avez-vous ?Je baisse les yeux sans rien dire.- C'est ce que je pensais.Eh bien, maintenant vous en avez un.- Ecoutez, Doris, je ne peux pas.- Mais si, vous pouvez.Ce n'est pas de la charité.J'ai besoin de vous pour modifier mon testament.- Doris, il y a un tas de gens chez Simpson & G‚tes qui pourraient vous aider à faire ça.Elle lève la main :- Si j'avais voulu quelqu'un du cabinet pour me représenter, je ne serais pas ici.Pendant combien de temps avons-nous travaillé ensemble ?- ¿ peu près cinq ans.- Combien de bagarres entre nous ?- Très peu.- Et j'en ai gagné combien ?- Toutes.- Eh bien, je vais encore gagner celle-ci.(Elle sourit.) Vous n'êtes pas obligé d'encaisser le chèque.- Je vais l'encadrer, si vous le permettez.- Très bien.Le cabinet de Michael J.Daley est donc officiellement ouvert.- Puis-je vous inviter à déjeuner ?- Certainement.Ce porc sauce aigre-douce sent rudement bon." Un grand humaniste."" HOLMES, John Robert Jr., décédé à l'‚ge de quarante-huit ans le 30 décembre 1992.…poux aiméd'Elisabeth, père de sept enfants.Associé estimédu cabinet juridique international Simpson & G‚tes.La cérémonie religieuse aura lieu à dix heures du matin ce mardi 6 janvier, Gr‚ce Cathe-dral, San Francisco.Les donations à sa mémoire sont à adresser à l'Association des juristes contre la violence."Rubrique nécrologique,San Francisco Chronicle.Mardi 6 janvier.- Vous avez lu la nécro de Bob, Mike ? On croirait entendre parler de cette putain de mère Teresa, ma parole !C'est Arthur Patton qui s'exprime, par ce matin brumeux, sur le parvis de la magnifique cathédrale o˘ j'attends, en compagnie de Rosie, l'arrivée de JoÎl.Shari, deuxième épouse d'Arthur et tout aussi décorative que la première, sourit poliment.¿ dix-neuf ans, Shari avait déjà derrière elle une petite carrière de mannequin lorsqu'elle a été embauchée comme standardiste-réceptionniste chez Simpson & G‚tes.Elle a fait son chemin depuis, et on ne devinerait jamais, à les voir tous les deux, qu'elle et Art sont engagés dans un divorce au couteau.Je me penche pour ne pas être entendu au-delà de notre petit groupe :- Ma foi, Art, tout dépend du sens que vous donnez au terme de " putain " dans ce contexte.Rosie étouffe un petit rire.Shari continue à sourire.Art fait celui qui n'a pas entendu.Ils entrent.Bob m'a dit il y a quelques mois que le jour o˘ il mourrait il voulait qu'on lui fasse exactement les mêmes funérailles que celles de Lady Di, mais qu'à la place d'Elton John et " Candie in thé Wind " il préférerait que Bruce Springsteen vienne chanter" Born to Run ".Et finalement, la cérémonie concoctée par Beth Holmes n'est pas si éloignée de ce qu'il souhaitait.Le parvis de la cathédrale fait penser à la soirée de remise des oscars.Les cameramen et les journalistes se bousculent.La messe va être filmée.Deux hélicoptères de la protection civile tournent au-dessus de nous.Beaucoup de gens ne sont venus que dans l'espoir de voir des célébrités.Tout le monde est sur son trente et un.On attend un millier de personnes.Rosie est sympa.Déjà, en temps normal, ce n'est jamais drôle d'enterrer les gens.Mais enterrer les abrutis de l'ancienne boîte de son mari, c'est carrément de l'abnégation [ Pobierz całość w formacie PDF ]